Clause de non-concurrence jurisprudence et législation

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Décisions de justice

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Cass. soc., 5 octobre 2016, n° 15-22.730

Ortega c. Distribution Casino France (SAS) - Clause de non-concurrence - Une clause de non-concurrence qui ne comporte pas de contrepartie financière est nulle et peut être la source d'un préjudice pour le gérant non salarié de succursale de commerce de détail alimentaire, même s'il n'est pas un salarié et si le mandant a manifesté l'intention de ne pas s'en prévaloir. Protection sociale - Les gérants non salariés de succursales de commerce de détail alimentaire, peuvent se prévaloir des dispositions des articles L. 1226-10 et L. 1226-12 du Code du travail relatifs à l'obligation de reclassement.

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Cass. soc., 27 mars 2013, n° 12-12.892

Distribution Casino France (Sté) - Clause de non-concurrence - La clause de non-concurrence prévue par un contrat de gérance non-salariée doit être assortie d'une contrepartie financière. Déficit d'inventaire - Les gérants non-salariés, qui relèvent, en vertu de l'article L. 7322-1 du Code du travail, des dispositions protectrices des salariés, ne peuvent se voir imposer des clauses contractuelles qui prévoient des cas de rupture sans préavis ni indemnité allant à l'encontre de ces dispositions.

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Cass. soc., 28 septembre 2011, n° 10-21.294

Rodriguez c. Groupe Casino (Sté) - Clause de non-concurrence - La clause de non-concurrence contenue dans un contrat de gérant non salarié de succursale de maison d'alimentation est nulle si elle n'est pas assortie d'une contrepartie financière.

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Cass. soc., 9 janvier 2013, n° 11-26.418

Thomas (Epoux) c. Distribution Casino France (SAS) - Clause de non-concurrence - La stipulation d'une clause de non-concurrence dans un contrat de gestion non salariée de succursale de maison d'alimentation de détail cause nécessairement un préjudice au gérant lorsqu'elle n'est pas assortie d'une contrepartie financière, même si le contrat n'a pas été rompu. Conditions de validité - Une clause de non-concurrence, insérée dans un contrat de gestion non salariée de succursale de maison d'alimentation de détail, cause nécessairement un préjudice au gérant lorsqu'elle ne prévoit pas de contrepartie financière, même si le contrat n'a pas été rompu.

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Cass. soc., 9 janvier 2013, n° 11-26.417

Verdavaine (Epoux) c. Distribution Casino France (SAS) - Clause de non-concurrence - La stipulation d'une clause de non-concurrence dans un contrat de gestion non salariée de succursale de maison d'alimentation de détail cause nécessairement un préjudice au gérant lorsqu'elle n'est pas assortie d'une contrepartie financière, même si le contrat n'a pas été rompu. Conditions de validité - Une clause de non-concurrence, insérée dans un contrat de gestion non salariée de succursale de maison d'alimentation de détail, cause nécessairement un préjudice au gérant lorsqu'elle ne prévoit pas de contrepartie financière, même si le contrat n'a pas été rompu.

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Cass. soc., 9 janvier 2013, n° 11-26.419

Boyer (Epoux) c. Distribution Casino France (SAS) - Clause de non-concurrence - La stipulation d'une clause de non-concurrence dans un contrat de gestion non salariée de succursale de maison d'alimentation de détail cause nécessairement un préjudice au gérant lorsqu'elle n'est pas assortie d'une contrepartie financière, même si le contrat n'a pas été rompu. Conditions de validité - Une clause de non-concurrence, insérée dans un contrat de gestion non salariée de succursale de maison d'alimentation de détail, cause nécessairement un préjudice au gérant lorsqu'elle ne prévoit pas de contrepartie financière, même si le contrat n'a pas été rompu.

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CA Lyon, 3e ch. A, 19 octobre 2023, n° 20/03520

Le Store Circelli (SAS) c. Biossun (SAS) - Champ d'application ratione materiae - Le distributeur exclusif qui commercialise des produits concurrents de ceux du concédant avant l'arrivée du terme du contrat s'expose à une rupture immédiate des relations à ses torts. Transmission d'un savoir-faire - En l'absence de transmission d'un savoir-faire, les parties à un contrat de de distribution ne sont pas liées par un contrat de franchise. Ventes directes sur le territoire concédé - La présence du fournisseur sur le stand d'une foire à laquelle le distributeur exclusif n'a pas souhaité participer ne caractérise pas une violation de l'exclusivité.

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CA Montpellier, ch. com., 6 juin 2023, n° 22/05488

P&M Distribution (SARL) c. Abris Conseil (SARL) - Champ d'application ratione materiae - Le recours au stratagème consistant à faire appel aux services de faux clients pour vérifier si le distributeur exclusif a manqué à son obligation de non-concurrence constitue une atteinte à la loyauté dans l'administration de la preuve qui justifie la mise à l'écart des pièces obtenues. Volume de commandes - La non-atteinte, par un distributeur exclusif, de ses objectifs contractuels ne peut être constatée six mois avant l'expiration de la période de référence.

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CA Paris, Pôle 5 ch. 4, 2 mars 2022, n° 19/07757

ACBI (SARL) c. Horizontal (Sté) - Champ d'application ratione materiae - Le distributeur qui viole son obligation d'approvisionnement exclusif doit indemniser son fournisseur du préjudice subi. Preuve de la faute - Le donneur d'ordres qui rompt sans préavis le contrat en raison de problèmes techniques dont il ne démontre pas qu'ils présentent un caractère suffisamment grave et sur lesquels il n'a jamais attiré l'attention de l'agent technico-commercial, engage sa responsabilité sur le fondement de l'article L. 442-1, II du Code de commerce. État de dépendance - La rupture de relations de seize années, qui représentent la quasi-totalité du chiffre d'affaires…

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CA Douai, 2e ch. sect. 1, 13 janvier 2022, n° 19/06780

French Childrens Wear Limited (SARL) c. Jacadi (SAS) - Champ d'application ratione loci - Un concédant ne peut imputer à son concessionnaire une violation de la clause de non-concurrence post-contractuelle lorsque celle-ci n'est pas limitée dans l'espace. Engagement exclusif ou quasi-exclusif - L'article L. 330-3 du Code de commerce, texte d'ordre public, s'applique à un contrat de distribution exclusive conclu avec un partenaire étranger pour la distribution des produits contractuels dans son Etat d'établissement, lorsque les parties ont convenu que la loi française lui serait applicable. Responsabilité civile - L'éventuel manquement du concédant à son obligation d'information précontractuelle ne peut être indemnisé…

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Législation / Articles de loi

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Avis n° 16-9 de la Commission d'examen des pratiques commerciales du 12 mai 2016

relatif à une demande d'avis d'un groupement d'intérêt public sur la validité d'une clause de non concurrence insérée dans des contrats entre une société et des hôteliers La Commission d'examen des pratiques commerciales, Vu la lettre enregistrée le 11 janvier 2016 sous le numéro 16-4, par laquelle une personne morale de droit public souhaite recueillir l'avis de la Commission sur la conformité au droit d'une clause de non-concurrence insérée dans les contrats conclus avec les établissements hôteliers par une ...

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Communication n° 2022/C 248/01 de la Commission européenne du 30 juin 2022

Lignes directrices sur les restrictions verticales ... en cause situés en amont. La vente liée peut être combinée à d’autres restrictions verticales qui ne sont pas des restrictions caractérisées au sens du règlement, telles qu’une clause de non-concurrence ou un quota d’achat concernant le produit liant, ou un approvisionnement exclusif. Le reste de la présente section (8. 2. 8) donne des orientations pour ...

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Fiche pratique n° 11 de la Cour d'appel de Paris du 1 avril 2020

Quelles réparations liées aux obligations de non-concurrence ? ... de vue de la réparation, deux situations doivent être distinguées selon que les préjudices trouvent leur source dans la violation d’une clause de non-concurrence (1) ou dans une clause de non-concurrence nulle (2). 1. Préjudices causés par la violation d’une clause de non-concurrence En cas de violation d’une clause de non-concurrence, le créancier ...

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Article L 811-7-1 du Code de commerce

... recevoir un acte ou d'accomplir une mission lorsque cet acte ou cette mission lui paraissent contraires à sa conscience ou susceptibles de porter atteinte à son indépendance. Toute clause de non-concurrence est réputée non écrite. L'administrateur salarié ne peut avoir de mandat à titre personnel. Le présent livre est applicable à l'administrateur judiciaire ...

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Article L 812-5-1 du Code de commerce

... recevoir un acte ou d'accomplir une mission lorsque cet acte ou cette mission lui paraissent contraires à sa conscience ou susceptibles de porter atteinte à son indépendance. Toute clause de non-concurrence est réputée non écrite. Le mandataire judiciaire salarié ne peut avoir de mandat à titre personnel. Le présent livre est applicable au mandataire judiciaire salarié, sauf ...

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Article R 242-65 du Code rural et de la pêche maritime

Clause de non-concurrence et pluralité de domiciles professionnels. Lorsqu'une clause de non-concurrence existe dans le contrat de travail et lorsque le vétérinaire en cause a exercé pour le compte d'un vétérinaire ou d'une société d'exercice vétérinaire au sein de plusieurs domiciles professionnels d'exercice, les contractants déterminent le domicile ...

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Article R 242-68 du Code rural et de la pêche maritime

Cessation d'activité. Le vétérinaire qui cesse son activité professionnelle en informe dans les meilleurs délais le conseil régional de l'ordre en faisant connaître, le cas échéant, le nom de son successeur et les conditions de la clause de non-concurrence lorsqu'elle existe.

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Rapport de l'Autorité de la concurrence du 1 janvier 2015

... du Groupe Bertrand, de BKF et de ses filiales. Burger King France s'est également engagée à se désister sans contrepartie, ni pénalité, de tout droit reposant sur la clause de non-concurrence ou de toute autre clause contractuelle en vertu du contrat de franchise. Cet engagement, d'une durée de 10 ans pendant laquelle le groupe Bertand ...

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Clause de non-concurrence

Droit français de la distribution

Les contrats de distribution contiennent fréquemment des clauses de non-concurrence post-contractuelles visant à éviter que l'ancien distributeur ne profite de l'expérience ou du savoir-faire acquis au sein du réseau pour concurrencer le fournisseur à l'expiration de la relation.

L'existence d'une contrepartie financière à la clause n'est formellement prévue que pour les VRP, à l'article 17 de leur accord national interprofessionnel. En vertu de ce texte, “pendant l'exécution de l'interdiction, l'employeur versera au représentant une contrepartie pécuniaire mensuelle spéciale dont le montant sera égal à deux tiers de mois si la durée en est supérieure à un an et à un tiers de mois si la durée en est inférieure ou égale à un an [...]”. Depuis une série d'arrêts rendus par la Cour de cassation en juillet 2002, la contrepartie financière constitue une condition de validité de la clause de non-concurrence imposée au VRP, mais, aussi, plus largement, à tous les salariés. L'exigence a ultérieurement été étendue aux gérants de succursale, qui, bien qu'ils ne répondent pas formellement à la définition du salarié, peuvent prétendre à l'application du droit du travail.

De nombreux franchisés ont tenté, avec plus ou moins de succès, de profiter de cet avantage. Mais, comme le souligne la jurisprudence, contrairement au salarié lié par une clause de non-concurrence qui le prive de sa liberté de travailler, le franchisé est un commerçant indépendant qui conserve sa liberté et sa clientèle à l'issue du contrat. L'agent commercial ne peut pas non plus prétendre à une contrepartie pécuniaire, car selon la Cour de cassation, “le législateur n'a pas entendu que l'obligation de non-concurrence soit indemnisée lorsque la clause qui la stipule est conforme aux dispositions de l'article L. 134-14 du Code de commerce”.

Droit français de la concurrence

Dans les rapports horizontaux, les clauses de non-concurrence peuvent constituer une forme d'entente de répartition de marché. Parfois qualifiées de pactes de non-agression, par lesquels des concurrents conviennent réciproquement de ne pas se faire concurrence ou s'engagent à ne pas démarcher leurs clientèles respectives, les clauses de non-concurrence doivent être limitées dans le temps et dans l'espace et demeurer proportionnées à la fonction qu'elles remplissent. Dans le cas contraire, en tant qu'accords de répartition de marché, jugés particulièrement nocifs par les autorités de concurrence, ces clauses peuvent être considérées comme des restrictions par objet. Dans les relations verticales, des clauses de non-concurrence post-contractuelles peuvent se trouver dans les contrats de distribution exclusive, mais aussi, le plus souvent, dans les contrats de franchise. La clause de non-concurrence est inhérente à la franchise dans la mesure où elle assure la protection du savoir-faire, qui ne doit profiter qu'aux membres du réseau, et laisse au franchiseur le temps de réinstaller un franchisé dans la zone concernée.

Ces clauses doivent cependant demeurer proportionnées à l'objectif qu'elles poursuivent : la protection du savoir-faire, de l'identité et de la réputation du réseau. Pour être valables, elles doivent ainsi être limitées dans le temps et dans l'espace. Alors que le droit français autorise des clauses d'une durée de deux ans et des rayons géographiques plus ou moins étendus, lorsque le droit de l'Union est jugé applicable, leur durée doit être limitée à un an et leur étendue au local où était exploitée l'activité. Même si la question donne lieu à une importante controverse, la jurisprudence française valide les clauses de non-réaffiliation interdisant à l'ancien franchisé d'adhérer, directement ou indirectement, à un réseau de franchise ou à un réseau de distribution analogue pendant une durée de deux à trois ans sur le territoire qui lui a été concédé. La légitimité de telles clauses apparaît néanmoins très discutable au regard du règlement restrictions verticales.

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