X et Starlink au Brésil : Elon Musk face à la Cour suprême brésilienne

Quelques semaines avant les élections municipales brésiliennes, les plus de 20 millions d'utilisateurs brésiliens du réseau social X (anciennement Twitter) n’ont plus accès à ce dernier.

Publié le 
12/9/2024
X et Starlink au Brésil : Elon Musk face à la Cour suprême brésilienne
 

Cette suspension résulte d’une décision du juge de la Cour suprême brésilienne, Alexandre de Moraes, connu pour sa lutte contre la désinformation au Brésil.

Une opposition de longue date

L’opposition entre Elon Musk et le juge, perdure depuis plusieurs années.

En 2023 et 2024, la justice brésilienne avait ordonné la suppression de plusieurs comptes sur le réseau social X. Ces comptes appartenaient à des utilisateurs dits ultra conservateurs accusés de diffuser de fausses informations.

En avril 2024, Elon Musk a fait l’objet d’une enquête ouverte par le même juge, ce dernier l’accusant d’avoir réactivé les comptes suspendus. À la suite de ces faits, et considérant que le juge brésilien portait atteinte à la liberté d’expression, le milliardaire avait pris la décision, le 17 août 2024, de fermer les bureaux de X au Brésil, tout en s’assurant que le service reste disponible pour les utilisateurs.

Cette initiative est à l’origine de la suspension de l’activité de X dans le pays. En effet, les bureaux ayant été fermés, X n'ont plus de représentant légal au Brésil, ce qui est contraire à la loi brésilienne. Celle-ci requiert des entreprises étrangères qu’elles nomment un représentant légal, pouvant répondre des actes de l’entreprise, dans le pays.

Les mesures prises à l’encontre du réseau social X

Fin août, le juge brésilien a enjoint à Elon Musk de nommer un représentant légal du réseau social X dans les 24 heures. A défaut, il avait indiqué que l’accès à la plateforme serait bloqué dans le pays.

A la suite du refus du milliardaire, le réseau social a été suspendu de manière effective et immédiate. A ce titre, le juge a demandé à l’Agence Nationale des Télécommunications « d’adopter toutes les mesures nécessaires » afin que la suspension entre en vigueur sans délai. De plus, Google, Apple et les fournisseurs d’accès Internet ont été sollicités afin 

“d'introduire des obstacles technologiques capables d’empêcher l’utilisation de X.”

Par ailleurs, le juge a annoncé que seraient menacés d’une amende équivalente à 8 000€ par jour, les utilisateurs du réseau social qui tenteraient de contourner le blocage en ayant recours à des « subterfuges technologiques » tels que les réseaux privés virtuels (VPN).

Des répercussions à l’encontre de la société Starlink

L’entreprise Starlink, fournisseur d’accès à Internet par satellite et détenue par Elon Musk, a également été affectée par l’opposition entre l’homme d’affaire et le juge brésilien. 

En effet, dans l’objectif d’inciter Elon Musk à payer ses amendes impayées au Brésil, le juge a pris la décision de geler les comptes de l’entreprise. 

Le 3 septembre 2024, l’entreprise Starlink, en tant que fournisseur d’accès à Internet, a annoncé bloquer le réseau social. Toutefois, elle maintient son désaccord avec le gel des comptes.

Elle a indiqué, dans un un message publié sur X, à l’adresse de ses utilisateurs brésiliens, continuer à poursuivre les voies légales contre les ordonnances du juge Alexandre de Moraes, mais que : 

« Indépendamment du traitement illégal de Starlink dans le gel de nos actifs, nous nous conformons à l’ordonnance de blocage de l’accès à X au Brésil. »

Et après ?

La suspension du réseau social X au Brésil n’est pas limitée dans le temps et restera en vigueur tant qu’Elon Musk ne nomme pas de représentant légal et ne paie pas ses amendes.

Cette suspension a eu pour conséquence une augmentation du nombre d’utilisateurs sur les plateformes Bluesky et Threads, remplissant des fonctionnalités similaires à X.

NB : le Brésil n’est pas le premier pays à avoir suspendu le réseau social de son territoire. Tandis qu’en Turquie ou au Nigéria, l’accès avait été suspendu pendant un temps, la Chine et la Corée du Nord ont banni le réseau social depuis 2009. 

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