Le gouvernement américain veut que Google vende son navigateur Chrome

Le gouvernement américain cherche à imposer une sanction majeure à Google, en exigeant la vente de son navigateur Chrome.

Publié le 
20/12/2024
Le gouvernement américain veut que Google vende son navigateur Chrome

Des menaces de démantèlement 

Accusé de pratiques anticoncurrentielles, le géant technologique fait face à une menace de démantèlement qui constituerait un tournant dans la régulation des entreprises numériques. Cette initiative s’inscrit dans la continuité d’une plainte déposée en 2020, avec des conclusions rendues en 2024 par le juge fédéral de Washington, Amit Mehta. 

Ce dernier a reconnu que Google avait maintenu illégalement son monopole sur le marché de la recherche en ligne grâce à des contrats excluant ses concurrents. La décision finale sur les sanctions est attendue en août 2025, après plusieurs étapes procédurales, dont une audition spéciale au printemps.

Parmi les propositions avancées, le ministère de la Justice recommande la séparation de Chrome et d’Android, deux piliers de l’écosystème Google. Chrome, dominant à 61 % aux États-Unis, constitue un point d’accès clé à la recherche en ligne, permettant à Google de consolider sa position hégémonique. 

Android, utilisé sur la majorité des smartphones, est également critiqué pour favoriser les services internes de l’entreprise, au détriment de ses rivaux.

L’interdiction d’accords exclusifs ? 

Les régulateurs veulent interdire à Google de conclure des accords exclusifs avec des fabricants de téléphones ou d’autres plateformes, comme celui conclu avec Apple pour installer son moteur de recherche par défaut. De telles pratiques sont jugées responsables de la position dominante de Google, qui détient 90 % des parts de marché dans la recherche en ligne et tire l’essentiel de ses revenus de la publicité numérique. 

Le département de la Justice propose également des mesures pour limiter l’exploitation de ses outils d’intelligence artificielle et renforcer les droits des éditeurs de sites face à l’utilisation de leurs données.

Ces actions témoignent d’un durcissement des autorités américaines à l’égard des grandes entreprises technologiques, après des décennies de régulation limitée. L’affaire rappelle le précédent du procès Microsoft, où le juge avait initialement ordonné un démantèlement avant qu’une solution intermédiaire ne soit trouvée. 

Une décision très attendue

Le sort de Google reste incertain, d’autant plus que la décision finale dépendra du juge et du contexte politique, marqué par un changement d’administration et les réticences affichées par Donald Trump.

Face à ces accusations, Google conteste vigoureusement les requêtes du gouvernement, les qualifiant de mesures radicales menaçant l’innovation et la compétitivité technologique américaine, notamment face à la Chine.

L’entreprise affirme également que certaines sanctions pourraient compromettre la sécurité et la vie privée des utilisateurs. Quoi qu’il en soit, l’issue de ce litige pourrait redéfinir les règles de concurrence dans l’économie numérique mondiale.

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